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Censure / Soutien à la DNEF : la répression syndicale, c’est aussi aux Finances !

Ces dernières années de plus en plus de militants cégétistes sont conduits en justice pour le seul fait d’avoir milité.
Le 5 novembre 2013, par exemple, 15 000 personnes ont manifesté à Roanne pour soutenir les "5 de Roanne". Le 31 mars 2014, c’est une manif’ de soutien à 4 militants de l’UL du Havre poursuivi par la justice...De nombreux militants sont ainsi inquiétés ou poursuivis dans le cadre de leur activité syndicale.
Quant aux finances, ce sont nos camarades cégétistes de la DNEF qui se sont vus privés de leur site internet pendant un mois du 24 novembre au 26 décembre 2014, une semaine avant les élections, tout cela pour un simple tract qui n’a pas plu à leur directeur.
L’affaire n’est pas encore terminée, ils ont besoin de tout notre soutien.

La CGT Finances Publiques de Saône et Loire partage la déclaration de la Commission exécutive nationale de la CGT Finances publiques qui conteste formellement les arguments de la DGFiP pour couper l’accès Intranet au site de la section CGT DNEF, ainsi que la “circonstance exceptionnelle” invoquée pour justifier cette coupure dans l’urgence.

Ce n’est pas un hasard si le tract incriminé est paru pendant qu’un contexte revendicatif fort se développait à la DNEF, soutenu par la CGT. La fermeture de l’accès au site constitue une entrave à l’information et à l’action syndicale.
De plus, l’accès au site de la section a été coupé le 26 novembre, soit une semaine avant les élections professionnelles du 4 décembre 2014, et donc en pleine période électorale.

Il s’agit clairement pour nous d’un défaut de neutralité de la part de l’administration, qui cloue ainsi au pilori des syndicalistes et un syndicat qu’elle juge indésirable.

Nous jugeons inadmissible et sans aucun fondement les menaces de poursuites disciplinaires contre les militants de la section et celle de fermeture du site du syndicat national. D’ailleurs, la Direction générale ne les justifie par aucun argument.

L’article paru dans le Canard enchaîné du 5 novembre 2014 ne saurait être utilisé à l’encontre des militants syndicaux, qui n’en sont pas à l’origine et ne peuvent pas être tenus pour responsables des propos ou écrits d’un journaliste.

Réouvert le 24/12, le site CGT DNEF serait à nouveau menacé par la DG de fermeture si toute référence au régime indemnitaire et à l’annulation d’une procédure pour fait de grève n’était pas retirée. C’est inacceptable. Un employeur ne peut contester à un syndicat le droit d’aborder la question indemnitaire. Il n’est pas plus contraire au principe de discrétion professionnelle que de constater que les agents en grève ne travaillent pas durant un conflit.

Quant à l’annonce d’une enquête de la mission de risques et audit, nous nous insurgeons contre le fait qu’elle souhaiterait "un échange sur les modalités d’exercice de la communication syndicale dans une direction à enjeux comme la DNEF", sous entendant par là que la communication syndicale, pourtant régie par les textes, puisse être soumise à validation de la DGFIP.
Nous ne sommes pas dupes, à travers cette fermeture arbitraire à un accès Intranet et les menaces proférées, c’est toute la CGT et l’ensemble de ses militants qui sont attaqués : à travers une section syndicale, c’est un syndicat majeur du Ministère des Finances qu’on veut museler.

Nous apportons donc notre total soutien à la section CGT DNEF et à ses militant-e-s pour faire réactiver pleinement l’accès au site et exigeons que la DGFiP revienne sur ses décisions et retire ses menaces.

Rappelons tout de même que la liberté d’expression ne peut se résumer à des déclarations d’intentions mais doit pouvoir être exercée concrètement et pleinement.

Article publié le 12 février 2015.


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