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8 ans ! Malgré un accueil dégradé … le contribuable-citoyen revient toujours …

Dès 2015, la DGFiP adoptait dans le cadre de ses mesures dites “de simplification”, plusieurs décisions visant à inciter les agents
des services d’accueil des SIP et des Trésoreries Mixtes à “décourager” les usagers de se rendre physiquement dans les accueils
des services des impôts. Il serait désormais « plus efficace » pour les contribuables d’utiliser les services en ligne que de se déplacer.

Objectif attendu : limiter les flux d’accueil et orienter l’usager vers les services en ligne.

En février 2017, la CGT Finances publiques dénonçait la mise en place de l’APRDV. En effet, lors de la présentation du dispositif, l’administration avait indiqué que l’offre de rendez-vous avait pour objectif de faire baisser la pression sur les services, notamment durant les campagnes. La DGFiP entendait mettre en place une politique de l’offre conduisant l’usager à s’adapter aux limites de l’administration à remplir sa mission d’accueil du fait, notamment, des suppressions d’emploi…

En 2023, force est de constater que la situation de l’accueil sous toutes ses formes est dégradée.

Les fusions et restructurations de services, le resserrement du réseau territorial, la création de pôles se font au détriment du service public de proximité. Les centres de contact, la généralisation de l’accueil sur rendez-vous, la réduction des horaires d’ouverture au public sont les coups de boutoirs obstinés de la DGFiP contre la mission d’accueil dans le service public des Finances publiques.

La campagne de l’impôt sur le revenu de cette année, à laquelle s’ajoute celle des mises à jour GMBI, illustre parfaitement les désastres de cette politique !

L’échéance du 30 juin assignée aux contribuables-citoyens pour servir GMBI a provoqué un véritable embouteillage aux portes de nos centres,
Des files d’attentes ont serpenté jusque sur les parkings, laissant parfois les contribuables-citoyens sous la pluie ;
Les boîtes aux lettres mail des services sont saturées, le téléphone sonne sans cesse ;
Les plages de rendez-vous de l’APRDV ont été saturées dès le mois de mai jusqu’au-delà de la fin de la campagne ;
Les fermetures au public plusieurs après-midi de la semaine et le mercredi ont conduit les agent.e.s à devoir se confronter aux usagers pour les refouler ;
La mise en place d’un service minimum sur les sites ouverts le vendredi 19 mai à l’occasion du « pont naturel » de l’ascension a laissé les agent.e.s, en charge de l’accueil, seul.e.s face à ces files d’a1ente, et aux flux des appels téléphoniques.

Ces agent.e.s qui, par ailleurs, prennent en charge les appels non répondus des centres de contact, fermés à l’occasion du pont de l’ascension. Un comble !

Las, le contribuable-citoyen, têtu, revient sans cesse aux portes de nos centres des Finances Publiques !
Parce que quand une question « impôt » est posée au contribuable-citoyen, c’est vers « les impôts » qu’il se tourne pour obtenir une réponse !

Or, pour la CGT FINANCES PUBLIQUES 71, le principe d’égalité du service public devrait permettre à chacun.e, quelle que soit sa situation sociale, financière, numérique, géographique de bénéficier d’un accueil à la DGFIP. Chaque citoyen, chaque entreprise, chaque collectivité locale devrait bénéficier du même accès au service public.

Et cet accueil doit pouvoir se réaliser grâce à la présence d’agent.e.s en nombre suffisant, en pleine possession des compétences que suppose leur métier, en capacité de répondre de façon exhaustive et personnalisée aux demandes formulées quelque soit le sujet fiscal ;

Agent.e.s qui doivent pouvoir bénéficier de l’appui d’un collectif de travail, sans que leur santé, ou leur sécurité ne puisse être mise en danger. Or nous savons, malheureusement, qu’ils/elles doivent faire face, de plus en plus souvent, à l’agressivité de contribuables-citoyens exaspérés par nos défaillances délibérément organisées.

Il faut maintenant revenir sur la logique délétère d’abandon de la mission d’accueil, pour préserver la cohérence de la vie sociale et démocratique de notre pays.
Il faut revenir sur cette logique délétère pour redonner du sens au service public des Finances Publiques, redonner du sens à l’impôt, sa vocation, la nécessité de sa collecte et de son contrôle.

Mâcon, le 30 mai 2023

Déclaration sur l’accueil (CSAL du 30/05/2023)

Article publié le 21 juin 2023.


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